dimanche 18 janvier 2015

LE LABYRINTHE DE LA FOLIE.

Ma vision de la toxicomanie est celle d’un labyrinthe, c’est un autre piège à connard car c’est
un labyrinthe truqué qui n’a pas de sortie, juste une entrée. Une fois a l’intérieur, impossible d’y
trouver le bonheur.

La seul façon d’en ressortir c’est de retourner à l’entrée et de retrouver l’émotion qui m’y a
fait entrer. Il y a tellement de façons différentes d’y entrer, et c’est facile car ont ne s’en rend
compte qu’une fois à l’intérieur.

La porte d’entrée du labyrinthe de la folie est une émotion négative comme une p’tite
boulette de m’arde qui me siphonne toujours mon énergie et m’empêche toujours de bâtir ma
confiance en moi et mon estime de moi et de pouvoir enfin être moi-même et d’être heureux.

Peut importe  les couloirs que j’y prends pour poursuivre ma route, les murs du labyrinthe de
la folie me conduisent toujours vers un cul-de-sac car je ne peux jamais me débarrasser de mon
siphon à jus, et je peux jamais y être bien avec moi-même, alors je n’arrive pas à être bien nulle
part.

Chaque tentative de recommencer une autre fois de plus ailleurs est perdu d’avance et les
échecs que ça m’y fais vivre prennent  l’allure d’une chiure de m’arde de plus dans mes
bobettes. Chaque traces de breaks que je laisse derrière moi, ajoutent une couche de m’arde
supplémentaire à la p’tite boulette de m’arde du départ, celle qui m’avait fait entrer dans le
labyrinthe de la folie.

Au fils des années, lorsque que je regarde par-dessus mon épaule pour
regarder derrière moi dans mon passé, j’ai l’impression d’avoir porté les
même shorts toute ma vie man.

Je dois maintenant me déplacer entre les murs de mon labyrinthe en poussant une boule de
m’arde énorme comme un coléoptère jusqu'à la porte d’entrée pour me taper la pire job de bras
que je n’ai jamais faite dans ma vie. Faut que je fouille dans ma boule de m’arde du passé pour
retrouver la p’tite boulette du début, l’émotion qui m’empêche toujours de m’aimer et d’aller
bien.

Fallait que je fouille dans ma m’arde pour trouver l’événement qui m’avait faite vivre cette
émotion pour la première fois qu’ils me disaient tous. J’y arrivais pas, j’en trouvais pas, je n’étais
même pas sur de ressentir vraiment une émotion qui me siphonne de l’intérieur tellement
j’avais du fun dans la vie moi. J’étais seulement constipé moi, un coup allumé dans le plafond je
n’avais plus de problème avec la gêne, surement pas la gêne de mettre la main dans mes poches,

Promis, jurer, cracher bastard de m’arde

Je n’étais même pas malade, pas encore, j’étais juste constipé ostie

J’aurais eu beau passer un million d’années en thérapie à fouiller dans ma m’arde j’aurais
jamais pu trouver d’événements précis qui auraient pu me faire entrer dans mon labyrinthe ou je
suis maintenant toujours seul tel un funambule sur le fil qui délimite ma propre folie.

Y’a jamais eu d’événements précis, j’ai eu des bons parents quand c’était le temps de les avoir,
y sont pas parfait, mais c’est  des bons parents, je le sais aujourd’hui, ça pourrais
jamais venir d’eux, c’est arrivé graduellement.

C’est  partie de mon complexe du plus petit au plus grand problème de ma vie bastard de
m’arde.

Je me suis laissé convaincre par tout le monde que j’étais toxico-man parce que je prenais de
la dope et que j’suis un méchant drogué,  pis ça fini par me siphonner mon jus ostie.

Je me suis rendu malade moi-même à force de me penser malade bastard de m’arde.

et j'suis entré mon labyrinthe de la folie

j'y suis toujours.

J-F 1999